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Plein Soleil 2020 : le centre d’art, rare lieu d’offre culturelle dans une zone particulièrement impactée par la Covid #6

Comme chaque année, d.c.a propose Plein Soleil, l’agenda des expositions d’été des centres d’art contemporain. Du 2 juin au 30 septembre 2020, Plein Soleil invite les publics à visiter plus d’une cinquantaine d’expositions dans les centres d’art partout en France, afin de découvrir la richesse et le foisonnement de l’art en train de se faire, dans le champ des arts visuels.

Vue d’exposition Hosted, Ola Lialina, 2020 © Espace Multimedias Gantner

Tout au long de Plein Soleil, d.c.a – avec jigsaw – donne régulièrement la parole à ses membres à travers un programme d’entretiens croisés, pensés comme des remontées de terrain, avec pour objectif de partager les expériences, les réflexions et les problématiques auxquelles ont dû faire face chacun des centres d’art durant la crise sanitaire, mais aussi de préparer ensemble « l’après » dans les centres d’art. Cette semaine, on explore la résilience des centres d’arts fortement impactés par la Covid — avec un entretien croisé entre Marc Bembekoff, directeur de La Galerie, centre d’art contemporain de Noisy-le-Sec, Anne Giffon-Selle, directrice du 19 Centre Régional d’art contemporain à Montbéliard, et Valérie Perrin, directrice de l’Espace Multimédia Gantner à Bourogne.

Vue de l’exposition Dauphins, Dauphines de Charlotte Khouri, La Galerie, centre d’art contemporain de Noisy-le-Sec, Photo © Aurélien Mole

Dans ce temps de crise économique et sociale, comment ont été impactés vos centres d’art ?

Anne Giffon-Selle — Le 19 est un centre d’art associatif avec une équipe de six permanents, qui peut aller jusqu’à huit : ce qui est plutôt un bon nombre. La Covid nous a touché de plein fouet alors que nous sommes à 50km de Mulhouse. Cela a été violent, avec des mesures prises du jour au lendemain, mais il n’y avait rien de dramatique stricto sensu pour notre association ; tous les salaires ont pu être maintenus, nous n’avons donc pas à nous plaindre même si psychologiquement la période et ses incertitudes ont été difficiles. Je dirais que nous avons connu deux phases durant le confinement, la première marquée par la réactivité et la créativité pour créer en ligne de nouveaux rendez-vous et maintenir le contact, la seconde plus réflexive quant à l’invasion des contenus en ligne… Nous avons réfléchi collectivement à ce qui constituait l’essentiel de notre activité de peur de le perdre de vue, et cela a vraiment été intéressant de remettre les équipes au cœur du dialogue, au delà des réalités administratives et quotidiennes. La régie a moins bien vécu la situation, mais nous avons mis un point d’honneur à ne pas avoir recours au chômage partiel alors que nous sommes déjà une structure subventionnée. Il y a eu une grande solidarité au sein de l’équipe, et une grande attention aux uns et aux autres, qui est allée jusqu’à nos partenaires financiers. Du point de vue territorial, un collectif culturel s’est monté au niveau de l’agglomération qui réunit une vingtaine de structures – tous statuts et disciplines confondus. Il s’agit d’une cellule de solidarité pour porter des paroles collectives.

Marc Bembekoff — D’un point de vue social et sanitaire, la Seine-Saint-Denis est un département très touché par la crise et de nombreuses répercussions sont encore à venir… La Galerie est en régie directe et dépend de la Ville de Noisy-le-Sec. En raison de ce statut, l’impact de la crise a été minimisé pour l’équipe : maintien des salaires, pas de recours au chômage partiel, sanctuarisation des périodes de congés… Il a fallu faire face et être réactifs, oui. Nous prenons part à l’effort collectif et avons rendu une partie de notre budget à la Ville pour qu’elle puisse fournir gratuitement des masques aux habitant·e·s. Une fois le déconfinement acté, nous avons d’ailleurs participé à la distribution à la population. Il est important, en tant que centre d’art municipal, que nous soyons perçus comme faisant partie intégrante de la cité, comme un service public.

Valérie Perrin — L’Espace multimédia Gantner est un service du Département du Territoire de Belfort, en régie directe. Nous étions en télétravail pendant le confinement donc moins impactés financièrement que d’autres centres d’art. Nous avions un concert le 16 mars avec Sonic Protest qui a pu être maintenu, mais sans public. L’occasion d’expérimenter le partenariat avec la radio P-Node pour le stream des concerts, mais c’était très étrange, ambiance un peu fin du monde … c’est là aussi que nous avons appris la fermeture des frontières le lendemain avec l’Allemagne et JD Zazie vivant à Berlin, nous avons bousculer encore l’organisation pour qu’elle puisse rentrer le soir même. Je retiendrai surtout l’impact psychologique pour l’équipe, pendant le confinement, qui n’est pas anodin, surtout dans notre région (Bourgogne/Franche-Comté) frontalière avec la région Grand Est. Nous sommes restés en contact régulièrement, mais sans excès chacun ayant su trouver dans cette période singulière ce qui pouvait être travaillé à distance, les urgences terminées. Par ailleurs je vis à Mulhouse, et les journées les 3 premières semaines du confinement étaient rythmées par le son des ambulances et des hélicoptères, ce qui était très anxiogène. A cela s’ajoutait les annulations au fur et à mesure des collaborations avec les festivals du printemps, le report de notre exposition Algotaylorism, rage against the machine (commissariat Aude Launay) en écho à celle de la Kunsthalle de Mulhouse et des échos que nous y avions prévus. Mais c’est l’impact de cette période sur 2021 et au-delà dont on va beaucoup souffrir, il me semble.

Aurélie Ferruel et Florentine Guédon, La suée du dindon (détail), 2020. Bois, verre, céramique, torchis, pompe à eau. 5x3x2,5 m. Production Le 19, Crac.

Comment s’est poursuivi votre engagement auprès des artistes sur le territoire pendant cette période et encore maintenant ?

Anne Giffon-Selle — Nous avons pris nos responsabilités et la décision de respecter nos engagements auprès des artistes, et même quand les actions n’ont pu se faire ou être terminées nous les avons rémunérés. C’était une façon, même localement, d’être solidaires ; nous avons passé des commandes de vidéo-performances, de films, de textes, parce que c’était aussi une façon – certes modeste – de poursuivre nos engagements. Tout a pour le reste été décalé dans notre programmation, avec la conservation et prolongation de l’exposition. Pendant ce temps, nous avons travaillé sur nos archives ; un chantier que nous avions déjà commencé aussi, parce que 2020 devait être la célébration des 25 ans du lieu. Cela a été pour nous l’occasion de solliciter les anciens artistes avec lesquels le 19 avait travaillé. L’objectif premier était d’établir et de maintenir le lien. Le web est un outil complémentaire à la médiation directe, il fournit des informations. Nous avons aussi pu observer une érosion de l’attention par le numérique ce qui nous a amené à réfléchir à l’importance du rapport direct à l’œuvre et comment dans le cadre du déconfinement, dans une relation plus restreinte au public, nous pouvions maintenir ce rapport aux œuvres. Cette crise nous a sans doute permis de réaffirmer quelques fondamentaux de la même manière qu’elle a accéléré des réflexions qui étaient déjà-là.

Marc Bembekoff — Nous avons tout fait pour garder le lien, quitte à trouver d’autres façons de faire. Une partie de l’équipe est composée d’artistes vacataires en charge de la conception et de l’animation des ateliers pédagogiques, mais aussi du montage des expositions. Nous n’avons pas voulu précariser davantage ces personnes payées sur « service fait » en nous efforçant de conserver leurs rémunérations par volume-horaire. Nous avons soutenu les artistes dans leurs réflexions sur leur statut et leurs rémunérations par les tutelles. Cette crise a révélé que les arts visuels sont la 5ème roue du carrosse en France, c’est ce que l’on a pu ressentir par rapport aux dispositions prises par le gouvernement pour le cinéma ou le spectacle vivant. Nous ne sommes pas juste là pour animer des ateliers d’un été culturel et apprenant, mais aussi pour réfléchir en tant qu’instances sociales. Il est important d’accompagner et de structurer les préoccupations des artistes avec notamment les SODAVI, et de révéler la pluralité des statuts.

Valérie Perrin — Nous avons reporté sur l’automne/hiver 2020 les événements initialement prévus entre mars et juillet, avec une exception pour deux performances que nous avons décalées en 2021 – pour lesquelles nous avons versé aux artistes une compensation financière pour les dépenses engagées. Une aide financière a également été versée au lieu d’accueil en résidence pendant l’été.

Charlotte Khouri, Nuit majeure, 2020, production La Galerie, centre d’art contemporain de Noisy-le-Sec avec le soutien du Département de la Seine-Saint-Denis- Vue de l’exposition « Dauphins, Dauphines » de Charlotte Khouri – La Galerie, centre d’art contemporain de Noisy-le-Sec, Photo © Aurélien Mole

Comment comptez-vous poursuivre vos missions de centre d’art ; est-ce que cette crise a précipité certaines de vos réflexions, changé l’ordre de vos priorités notamment en termes de collaborations ?

Anne Giffon-Selle — Notre défi est en effet de nous structurer davantage, pour mieux porter nos revendications et lutter contre la précarité, mais sans perdre notre liberté. La fragilité est le revers de la médaille de l’adaptabilité et de la liberté de notre secteur. Je tiens d’autre part à partager des points de réflexions qui me sont chers depuis longtemps et que cette crise a peut-être rendu encore plus vifs. Comme je le disais, notre force est celle de notre fragilité, et nous devons veiller à garder l’agilité qui nous caractérise et les spécificités de notre discipline. Il faut constamment se demander ce que sont les arts plastiques pour mieux résister aux diktats de l’événementiel et du spectacle vivant, et respecter la temporalité des œuvres d’art qui est extrêmement différente car elle s’inscrit sur la durée. Je pense que les effets de la crise se sentiront sur deux ou trois ans, dans la mesure où la vague économique ne nous a pas encore touchés et que cela doit nous pousser à revoir nos fonctionnements. Je regrette par exemple – et je l’ai encore évoqué lors des ateliers mis en place par d.c.a – que nous n’ayons pas un fonctionnement plus collaboratif entre centres d’art ; je ne parle pas seulement de co-production d’expositions, je parle aussi de partage d’expériences dans la médiation, par exemple. Nous sommes un secteur intellectuellement concurrentiel qui veut se targuer d’inédit, et si nous parvenions à mettre en place une collaboration plus forte, ce serait aussi les artistes qui gagneraient en soutien et en visibilité. Cela a été peu évoqué, mais je trouve d’autre part fondamental de valoriser les équipes et leur incroyable conscience professionnelle. Peut-être faut-il penser à des fonctionnements différents, mais je pense qu’il y a un problème de formation qui, à terme, peut poser problème dans le fonctionnement d’une structure où les salaires demeurent très bas par rapport aux compétences que l’on demande.

Marc Bembekoff — Bien que notre marge de manœuvre auprès de la Ville de Noisy-le-Sec soit réduite pour intégralement revoir nos modes de fonctionnement, nous avons la chance dans les centres d’art d’avoir des équipes motivées, professionnelles et conscientes des enjeux du territoire. À La Galerie, nous cherchons à valoriser les corps de métier : Florence Marqueryrol, responsable du service des publics, fait par exemple partie de BLA !, l’association nationale des professionnel.le.s de la médiation en art contemporain ; et Nathanaëlle Puaud, coordinatrice des expositions et des résidences, est vice-présidente du réseau Arts en résidence. Elles apportent toutes les deux des savoir-faire et des compétences acquises en dehors du temps de travail. Je les soutiens bien évidemment dans la mise en place de dispositifs qu’elles souhaitent tester à La Galerie, et dont elles ont entendu parler par leurs réseaux. D’autre part, comme je l’ai évoqué, nous travaillons avec des artistes avec le statut de vacataire pour certaines de nos missions primordiales. Les artistes permettent d’établir en quelque sorte ce lien social essentiel, sans lequel nous ne serions pas capables de voir le monde différemment et de transmettre notre vision au public. Les artistes intervenants et intervenantes ont à cœur d’œuvrer dans le champ social, et d’aller à la rencontre de communautés très diverses sur le territoire. Je suis convaincu que les arts visuels, à partir du regard des artistes, peuvent permettre de se poser des questions – d’où la nécessité de les valoriser. Je pense, comme Anne, qu’il y a un manque de transmission des projets, au niveau peut-être collaboratif. Avant de diriger des structures, je faisais partie d’une association de commissaires d’expositions qui impliquait un fonctionnement collaboratif, et c’est quelque chose que j’ai gardé à l’esprit et que j’ai envie d’explorer. Depuis mon arrivée à La Galerie il y a un an, j’ai eu besoin de prendre le pouls du territoire, mais je compte bien poursuivre sur une logique de collaboration avec d’autres centres d’arts, aussi pour challenger les artistes. Il ne s’agit pas de leur demander une transposition, ou de sur-produire, mais de les accompagner aussi vers une autre économie et écologie des projets.

Valérie Perrin —  Cette crise nous a invités à expérimenter en 2021 un nouveau calendrier, après un brainstorming avec l’équipe. Auparavant, les mois de février et mars étaient dédiés à l’accueil de résidences et à des concerts, entre les expositions d’automne et de printemps. En 2021, cette période s’étendra de mars à mai inclus, ce qui permettra aussi d’inventer d’autres rendez-vous avec les publics – scolaires et non scolaires. L’exposition de printemps aura lieu de juin à mi-septembre. Les contenus en ligne que nous proposions pendant les expositions, seront proposés dans les quinze jours qui suivent l’ouverture de l’exposition et seront plus étoffés. Nous ajouterons à notre chaîne Viméo, une chaîne Youtube-média plus grand public – pour proposer des rendez-vous réguliers et des archives. C’est une période aussi pendant laquelle la notion de réseau a été importante et les liens consolidés. Nous étions seul.e.s chez nous, mais les rendez-vous en ligne ont permis de maintenir le lien, de faire « collectif ».

Aurélie Ferruel et Florentine Guédon, Tripailles (détail), 2019-20. Verre soufflé, bois et torchis. production CAC la Traverse et Le 19, Crac.

Par rapport au public, comment avez-vous maintenu le lien ? Comment les postes de médiation très sollicités durant cette crise ont-ils pu ouvrir de nouvelles manières de travailler en équipe ?

Anne Giffon-Selle — On a beaucoup parlé de l’art comme enjeu de parité, mais je pense qu’il y a un autre enjeu qui est celui de la diversification sociale et culturelle autant des publics que des artistes. C’est un enjeu pour les écoles autant que les centres d’art, un enjeu de secteur.

Marc Bembekoff — Nous avons réfléchi à la manière de transposer numériquement l’exposition de restitution des ateliers pédagogiques intitulée « Épatez La Galerie ! », avec les handicaps qui sont les nôtres, comme un site web en cours de réfection. Nous n’avions donc pas de plateforme adéquate et avons dû imaginer des propositions sur les réseaux sociaux Instagram, Facebook, Twitter et YouTube. En télétravail, nous avons rapidement pris la mesure de ce qu’il était possible de faire ou non, en mettant en ligne un contenu par jour. Cette période nous a ainsi permis de prendre à bras le corps le chantier de notre site internet – et son rapport aux publics par des contenus qui, avant la Covid, étaient déjà en réflexion. Nous cherchons à y mettre en place une constellation iconographique, des poursuites théoriques et bibliographiques des expositions. Il est aussi important de sortir de nos murs : c’est très stimulant. Nous cherchons toujours à émailler le territoire et à casser les a priori du grand public à l’encontre des arts visuels contemporains. Noisy-le-Sec est sans doute le lieu idéal – parce qu’en périphérie de Paris – pour aller à l’encontre des critiques qui reprochent à ces pratiques d’être élitistes. 

Valérie Perrin — Pendant le confinement, le lien s’est fait via des rendez-vous Facebook éditorialisant les offres de notre site web, et à travers la diffusion gratuite d’une œuvre en VR de la collection, Logics of Gold de M. Lienhard. Nous n’avons pas eu recours à la création de nouveaux contenus. Nous n’avons qu’une personne dédiée à la médiation à l’EMG. En partenariat avec Karine Cornu, professeure d’art plastiques missionnée à l’EMG, une sélection d’œuvres disponibles en ligne à été établie, accompagnée d’un court texte de présentation relié à nos contenus en ligne, et mise en ligne sur la plateforme académique. Le but étant que les professeurs puissent s’en emparer pour les aider à créer des séquences pédagogiques. Pendant la période de déconfinement, et suite au brainstorming d’équipe, a émergé la proposition de travailler avec tous les membres de l’équipe sur l’accueil des publics, pour concevoir une proposition avec toutes les ressources du lieu – de la pratique multimédia aux ressources documentaires, en passant par la collection d’art numérique – en intégrant aussi la personne en charge de l’administration et de la gestion.

Hire Poster Something, Olia Lialina, 2020 © Ola Lialina à Espace Multimédias Gantner

Que vient révéler Plein Soleil de votre programmation ?

Anne Giffon-Selle — L’exposition d’Aurélie Ferruel et de Florentine Guedon, La Suée du dindon, se poursuit jusqu’au 23 août avec un finissage performé les 22 et 23 août, et de nouvelles propositions d’interaction avec les publics. Nous avons voulu mettre l’accent sur l’expérience de visite et avons développé des kits de visites en autonomie et de performance à faire chez soi ; nous cherchons aussi à faire venir des familles et il nous semble que ces kits peuvent aussi aller au-delà des murs. Du côté des groupes, nous nous tournons vers les habitants qui ont le plus souffert du confinement, à savoir les quartiers prioritaires et populaires de l’agglomération de Montbéliard. Nous continuons par ailleurs notre travail avec l’Éducation Nationale et les centres de loisirs. Nous reprendrons la programmation à la rentrée après une période de travaux début septembre.

Marc Bembekoff — Nous avons prolongé l’exposition Dauphins, Dauphines de Charlotte Khouri jusqu’au 18 juillet. La Galerie participe également au programme d’animation « L’Été du Canal » organisé par les villes de Bondy et Noisy-le-Sec, avec une proposition-atelier de Mathilde Geldhof autour de la carte postale. Nous prenons part aussi à des dispositifs comme « Campus d’été » qui vise à faire découvrir le centre d’art et ses métiers à des lycéens, fin août. Il est intéressant de proposer ce type d’offre à des publics adolescents qui se posent aussi des questions d’orientation et d’avenir professionnel. Nous accueillerons des centres d’animations pendant l’été, avant de reprendre début septembre une nouvelle programmation, avec toute l’excitation et l’inquiétude que cela représente.

Valérie Perrin — Rien pour l’été… nous n’avions pas d’expositions programmées dans la période concernée par Plein Soleil (Algotaylorisme aurait du se terminer début juillet). Et la proposition d’art sonore, Les Persistances de l’artiste Eric La Casa sur le site des Eurockéennes, qui finalement fut décalée à cet été, était initialement prévue en avril donc hors période Plein Soleil aussi. L’été étant à l’EMG, un temps pour des workshops et des partenariats avec les différents festivals de la Région. Et nous sommes fermés 3 semaines en août.. Mais en septembre l’exposition Something for Everyone de l’artiste de Net art Olia Lialina ouvrira la reprise de nos activités pour cette nouvelle saison.

Valérie Perrin © DR / Marc Bembekoff © Jean Picon / Anne Giffon-Selle © DR

Qui est Valérie Perrin, directrice de l’Espace Multimédias Gantner ?

Valérie Perrin dirige depuis 2007 l’Espace multimédia Gantner, pour lequel elle conçoit et produit de nombreuses expositions critiques, monographiques (Vasulka /Mediengruppe Bitnik !/ RYBN.ORG/ Suzanne Treister…), podcasts et diverses publications sur les pratiques artistiques numériques. Elle intervient régulièrement sur les questions autour la collection et la conservation des œuvres d’art numérique.

Créé en 1998 à l’initiative de la commune de Bourogne, l’Espace multimédia Gantner est depuis 2001, un service du Département du Territoire de Belfort. L’Espace multimédia Gantner propose à tous les publics une exploration du lien entre art et nouvelles technologies à travers différentes activités : expositions, publications, concerts, ateliers multimédia, ressources documentaires papier et en ligne…
Une des originalités de ce lieu est sa collection d’œuvre d’art numérique, unique en France. Il est labellisé Centre d’Art Contemporain d’Interêt National par le ministère de la Culture.

Qui est Marc Bembekoff, directeur de La Galerie ?

Marc Bembekoff est directeur de La Galerie, centre d’art contemporain de Noisy-le-Sec depuis mars 2019. Il a mené de nombreux projets en France et à l’étranger en tant que commissaire indépendant, notamment au sein du collectif curatorial Le Bureau/ qu’il a co-fondé en 2004. En 2015, il était commissaire du Pavillon croate à la 56e Biennale de Venise, et en 2018, commissaire associé avec Garance Chabert au Printemps de septembre à Toulouse.
Il a été assistant de programmation cinéma au Centre Pompidou (1999-2003), assistant curator au Frac Champagne-Ardenne (2007-2009), responsable de la programmation art contemporain au musée Rodin (2009-2010), curator au Palais de Tokyo (2010-2013) et premier directeur du Centre d’art contemporain La Halle des bouchers à Vienne (Isère) de 2014 à 2019.

La Galerie, centre d’art contemporain a été initiée par la Ville de Noisy-le-Sec en 1999. Sa programmation reflète la diversité de l’art d’aujourd’hui, au niveau de problématiques esthétiques ou sociétales variées, à travers les pratiques d’artistes émergent·e·s ou confirmé·e·s, de notoriété régionale, nationale ou internationale. Cette programmation s’articule sur deux axes : dans un premier temps le genius loci, ou les spécificités architecturales, sociales et historiques du centre d’art et de son environnement immédiat ; ensuite, la polysémie du mot « galerie », propice à développer un ensemble d’actions pour les publics.

Qui est Anne Giffon-Selle, directrice du 19 CRAC Montbéliard ?

Historienne de l’art, Anne Giffon-Selle a dirigé de 2001 à 2008 l’Espace arts plastiques de Vénissieux dans l’agglomération lyonnaise. Elle a ensuite dirigé le CAP, centre d’art contemporain de Saint-Fons dans la même agglomération, où la programmation d’expositions a servi de tremplin à des actions de médiation innovantes.
Elle a été secrétaire puis présidente du réseau ADELE (réseau art contemporain de l’agglomération lyonnaise) de 2008 à 2011, puis a participé à la mise en place de la plateforme numérique de la Région Rhône-Alpes (2012-2013).
Elle est actuellement directrice du 19, Centre régional d’art contemporain à Montbéliard (France) et vice-présidente de Seize Mille, réseau d’art contemporain de Bourgogne-Franche-Comté. Elle publie régulièrement des textes dans divers catalogues, revues ou sites internet, et siège dans diverses commissions, jurys et associations

Depuis 1993, Le 19, Crac se consacre à la diffusion et la production de l’art contemporain à travers expositions, résidences et actions de médiation expérimentales, dans et hors les murs. Situé au centre ville dans un bâtiment industriel patrimonial, il s’inscrit dans un réseau de structures d’art contemporain le long d’un arc géographique allant de Dijon à Strasbourg en passant par Belfort et Mulhouse.
Le 19, Crac est titulaire du label CACIN (Centre d’Art Contemporain d’Intérêt National). Il est soutenu par la DRAC Bourgogne-Franche-Comté, la Région Bourgogne-Franche Comté, la Ville de Montbéliard et le Pays de Montbéliard agglomération